Anie Mouroux (1887 - 1978)

Élève à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, elle est la première élève féminine à monter en loge pour le concours du grand prix de Rome de gravure en médailles. Deuxième second grand prix de Rome de gravure en 1919, elle fut longtemps la seule femme récompensée par ce titre. Elle expose au Salon de la Société des artistes français à partir de 1908. Jusqu'en 1923, l'artiste n'expose que des médailles, support qui lui valut une belle notoriété.

Sa collaboration avec la Manufacture Henriot s'est faite aux alentours des années 1930, par l'entremise de Mr Le Goaziou, libraire à Quimper et ami de Anie Mouroux. En effet, elle cherche à éditer sa célèbre "Sainte Anne, grand-mère des bretons" un grand statuaire représentant Sainte Anne et la vierge enfant avec à leurs pieds, cinq couples agenouillés symbolisant les cinq évêchés bretons de l'époque. C'est donc tout naturellement qu'elle a été dirigé vers la manufacture quimpéroise. Par la suite, Anie Mouroux réalise quelques autres modèles pour Henriot. En 1937, elle est médaillée d'or dans le cadre de sa collaboration avec la manufacture Henriot pour l'exposition des Arts et Techniques. Elle travaille également pour la manufacture de Sèvres.

En parallèle de sa carrière d'artiste, elle est également conservateur du musée municipal de Casablanca et professeur à l'école des beaux-arts de la même ville. Elle est également chargée de mission à Washington, Madrid et Belgrade.