Yves de Kerouallan (1895 - 1984)

Yves de Kerouallan est né à Pluvigner (56), entre Hennebont et Auray, dans une famille de marins. Il suit ses études au lycée de Saint Sauveur à Redon. C'est à 21 ans, pendant la première guerre mondiale, qu'il perd son bras droit, sur le front de l'est. Cela n'entame en rien sa volonté de peindre. Il fait l'École des Beaux-Arts de Nantes et devient professeur de dessin au lycée de Saint Sauveur de Redon.

Il aime peindre des existences soumises aux lois de la Nature, rythmées essentiellement par les exigences d'un travail difficile et les rites religieux. Des compositions très structurées, faite de grands personnages, faisant penser à certaines affiches militantes de l'ex-URSS. Des silhouettes robustes d'hommes et de femmes pris comme dans une longue marche sans fin. Des traits épais, un jeu subtil d'ombres et de lumière, des couleurs sombres délicatement choisies, ponctuées de touches vives, sont les marques de l'œuvre d'Yves de Kerouallan.

C'est un peintre discret et modeste. Il appelle ses toiles des "machins". Il ne leur donne pas de titre, et ne les signe presque jamais. Yves de Kerouallan est un peintre rare. Il peint peu, on estime son œuvre à une centaine de toiles.

La première exposition officielle d'Yves de Kerouallan a eut lieu à Redon, juste avant sa disparition en 1984. Le Musée de Pont-Aven lui a consacré une rétrospective en 2011.