Frank Scheidecker ( - )
Né dans les années 1870 à Manchester, d’un papa Alsacien dessinateur pour tissus, Frank Scheidecker fait carrière à Mulhouse dans l’artisanat d’art. Mais sa passion reste la peinture et l’aquarelle, que son père ne lui a pas laissé l’opportunité d’étudier aux Beaux-Arts, pour ne pas perdre son talent au sein de l'entreprise familiale. C’est donc avec son frère Paul, qui lui a eu cette chance, qu’il affine sa technique picturale.
La créativité a toujours été le moteur de Frank Scheidecker, tout d’abord dans ces premières années comme dessinateur pour toiles imprimés, activité qu’il exerce dès son plus jeune âge avec son père et jusqu’à sa mort dans l’entreprise familiale avec un de ses frères. Puis à la fin du XIXe, animé par la volonté de rénover les arts appliqués, et après s’être essayé à la pyrogravure, à la peinture sur bois et aux dessins de meubles, il trouve enfin sa voie dans le travail de ciselage du cuivre ou de l’argent. Son domaine s’étend à toutes les appliques métalliques qui complètent une menuiserie : plaques de propreté, entrées de serrures, poignées de portes. Pour la table, il crée plateaux, services à café, porte-couteaux, corbeilles à pain, argenterie même. Il dessine des suspensions et des abat-jour, des pendules, il compose des peignes, des boucles de ceinture…
C'est un artiste complet, en témoigne ce tableau sur le grand lavoir de Vannes. Il semble avoir été très inspiré par les lavandières, sujet que l’on retrouve souvent dans sa peinture bretonne.