Jean Puy ( - )
Né en 1876 à Roanne (Loire) dans une famille d’industriels, Jean Puy entre à 19 ans à l’École des Beaux-Arts de Lyon. Il apprend le dessin et la peinture dans l’atelier de Tony Tollet. En 1898, il s’installe à Paris. Après une première expérience décevante à l’Académie Jullian, il s’inscrit à l’Académie Camillo, où il travaille dans l’atelier qu’anime Eugène Carrière. Il y rencontre Derain et Matisse pour qui se crée une sympathie immédiate suivie d’une longue amitié.
Dès le début du siècle, il se fait connaître du public aux Salons des Indépendants et d’Automne où il se trouve aux côtés de ceux dont on parle : Matisse, Derain, Marquet, Manguin, Camoin etc.
Bien entendu, en 1905 Jean Puy partage avec eux les clameurs outrées de la presse commentant le "fameux" Salon d’Automne et devient ainsi l’un de ceux que l’on appelle Fauves.
Entre 1900 et 1905 pour le jeune artiste vient une réussite rapide, à la suite des expositions, aux Indépendants, au Salon d’Automne et chez Berthe Weill la "petite Mère Weill" qui croit aux jeunes talents.
Dès 1905, avec son entrée chez Vollard, l’un des grands marchands de tableaux, suit la notoriété. Pour un jeune peintre, être présenté à Ambroise Vollard est un honneur, en être remarqué et choisi est l’apothéose. Grâce à Vollard, Jean Puy rentre dans les plus grandes collections mondiales : Chtouchkine, Morosov en Russie, Hahnloser en Suisse.
Jean Puy est un peintre indépendant ; depuis ses débuts, il suit sa propre voie sans se laisser influencer et se préoccuper par les inquiétudes intellectuelles de ses amis. Impressionniste un moment, pointilliste un instant, il devient fauve quelque temps sans débordement c’est à dire sans accéder à la déformation qu’il considère comme un excès chez ses amis. La voie de cet indépendant est déterminée par un amour intense de la vie, de la réalité et de la nature. Sa peinture ressemble à une musique de chambre comme le dira George Besson.