Adolphe Beaufrère ( - )
Peintre et graveur de l'École de Pont-Aven, né à Quimperlé, Adolphe Beaufrère évolue dans un milieu de commerçants. À vingt et un ans il entre à l’École des Beaux-Arts et fréquente les ateliers de Gustave Moreau puis celui de Fernand Cormon pour se perfectionner en dessin et s’astreindre à la rigueur de la gravure !
En 1898, sa première exposition au Salon de Paris, reflète ses séjours à Pont Aven et au Pouldu où il peint sur le motif. À partir de cette date et jusqu’à la fin des années quarante, il expose régulièrement ses gravures et ses toiles dans les grands salons parisiens.
Une expérience va marquer son style et sa passion pour la couleur, après avoir gagné un concours du Ministère des Beaux-Arts en 1911, pour lequel il part deux ans voyager. Il réside en Algérie à la Villa Abd-el-Tif, un petit palais de la campagne algéroise qui héberge des artistes venus de métropole. De là, il sillonne la côte et la campagne algéroise, il produit beaucoup et travaille à la gouache et au pastel. Il voyage en Italie et en Espagne et reviendra souvent en Afrique du Nord.
1920 est le début de sa notoriété, ses gravures sont diffusées par les célèbres galeries Sagot-Le Garrec à Paris et Conalghi à Londres. Adolphe Beaufrère arpente le littoral entre Audierne et Larmor-Plage, où il s'est établi depuis 1922. Habitué des chemins creux campagnards et des sentiers côtiers, parcourus le plus souvent à vélo, Adolphe Beaufrère posséde une connaissance profonde de la nature. Ses thèmes de prédilection qu’il réalise sur le motif sont essentiellement des estuaires, des rivières et des paysages de bord de mer mais aussi des vues de l’argoat, fermes, travaux des paysans. Dans d’innombrables créations, il donne à l’arbre une place majeure, celui-ci est tour à tour la force, la hauteur, la protection, la nature à l’état pur. Le peintre va à l’essentiel, il a intégré l’enseignement du synthétisme propre au mouvement créé par Gauguin. Les aplats de couleurs construisent ses tableaux et donnent forme à ses compositions.
Il est présent dans de nombreux musées français et algérien.